Le premier musée d'art moderne de province
C’est le peintre Albert André (1869-1954) qui, devenu conservateur en 1917, fit du musée encyclopédique de Bagnols-sur-Cèze le premier musée d’art contemporain de province, pris rapidement pour modèle par Grenoble et Saint-Tropez.
Qualifié de musée de l’amitié, la collection s’enrichit grâce aux dons réalisés par les peintres amis du conservateur. Les maîtres Renoir et Monet lui apportèrent le soutien attendu, tout comme les artistes de sa génération : Georges D’Espagnat, Louis Valtat, Jean Puy...
L’incendie de 1924 permet au conservateur de libérer la place nécessaire pour étendre la collection d’art moderne.
"La jeune peinture" des années 1950
A partir des années 1950 le courant de "la Jeune Peinture" prône un retour à la figuration. Le musée est particulièrement riche en témoignages de cette nouvelle vague figurative : Bardone, Génis, Guiramand allient tradition et modernité dans la jubilation de la couleur, bientôt suivis par Lesieur, Collomb, Lorjou, Minaux, Brasilier, Petit, Parsus, Rodde et plus récemment par Cayol, Cottavoz, Maly, Steiner…
La collection de George Besson
Tous ces artistes possèdent un point commun, leur proximité avec le critique d’art George Besson qui fut leur ardent défenseur, notamment dans Les Lettres françaises.
Celui-ci, au soir de sa vie et en accord avec son épouse, a donné à l’Etat sa collection avec dépôt d’une partie à Bagnols-sur-Cèze. C’est ainsi que le musée de l’amitié s’enorgueillit de présenter quelques chefs d’œuvre emblématiques de l’art du XXè siècle comme Le 14 juillet au Havre de Marquet, La fenêtre ouverte à Nice de Matisse, le Bouquet de fleurs des champs de Bonnard ou le Portrait d’Adèle Besson de Van Dongen.